[HOF] Rugva (u48) - 28 mai

Bonjour à tous,

Je viens ici suite a un conseil d'un ami.

Comme vous le devinez surement je cherche un RP.

General Odin m'a dit que thor01 était disponible. Bien sur si quelqu'un d'autre veux s'en occuper ce sera avec plaisir

Je n'ai pas d'exigence particulière pour le thème du RP. Juste pas quelque chose de super long.

Si vous avez besoin de précisions.

Oui aucun problème

J'ai déjà eu ça avec un autre Rpiste

en plus de bien écrire, il prend ttes les commandes -_-

fais toi plaisir et montre nous tes talents cachés
bienvenue sur le forum à Rugva

Bienvenue l'ami

Des nouvelles?

Car ça arrive bientôt ^^ Sinon je posterais sans RP mais bon

Ok je vois.

Si je n'ai pas de nouvelles demain je le posterais

Voilà. Besoin d'une correction éventuellement.



[align=justify]Rugva, c’est mon nom. Enfin mon nom de combattant ! Dans la vie de tous les jours, j’en ai un autre, comme tout le monde, comme vous. Mais une vie à la dure, comme on nous la fait vivre, ça vous fait vite oublier qu’il y a une autre vie ailleurs. Vous oubliez même qu’il y a eu un ailleurs, un avant ; que vous aviez peut-être une femme qui vous attendait le soir avec sa bonne cuisine et ses petites attentions frivoles. Vous aviez peut-être bien deux ou trois rejetons et un bon chien pour veiller sur toute cette petite famille. Peut-être une belle mère que vous avez comparée à quelque gardien de prison sans vous rendre compte à quel point ça pouvait être vrai et même des frères et sœurs, pourquoi pas.

Et puis un jour, vous perdez tout, pour vous retrouver à l’arche comme les autres. Et vous vous rendez compte que vos frères, maintenant, ne sont que des brutes sanguinaires qui n’attendent qu’une chose : leur prochain combat dans l’arène. Ils vous apprennent le sang parce qu’eux ne connaissent que ça. Vous n’avez pas le choix, vous devenez comme eux, à la vie comme à la mort. Mais surtout à la mort. En fait, vous avez moins de chances de ressortir de l’arène vivant que mort. Parce que la vérité, aussi atroce soit-elle, c’est ça : vous y allez pour assouvir votre rage, toute celle que vous accumulée contre les gardiens et vous la déversez contre votre adversaire du jour dans le seul but de le tuer.

Si ça se trouve, ce pauvre type, il est comme vous, il a eu une femme et des enfants. Mais les règles du jeu sont les mêmes pour tous, alors vous tuez ou vous vous faites tué. Dans ces circonstances, les sentiments n’ont pas leur place, pas vrai ? On ne réfléchit pas vraiment dans ces cas-là. Et on évite surtout de trop penser qu’il y a deux fins possibles à ce combat. On croit toujours qu’on va l’emporter parce que jusque là, on a été vainqueur, parce qu’on est celui qui est resté en vie. Mais l’autre en face, il a autant de combats à son actif, peut-être plus.

On n’a jamais très bien compris ce qu’ils cherchaient à faire en nous balançant là-dedans. Je pense que personne n’a réellement cherché à comprendre, faut dire... On n’avait jamais la possibilité d’en parler entre nous. Ils nous isolaient les uns des autres, vous pensez bien ! C’était plus simple comme ça. Si on s’était allié entre nous au lieu de nous haïr, on aurait pu les massacrer. Bien sûr, il y en avait pour s’unir discrètement mais ils alimentaient assez nos rancœurs pour qu’on ait avantage à dénoncer les groupuscules naissants. Ceux qui se faisaient attraper à comploter finissaient toujours en cellules d’isolement ou pire, dans un combat trafiqué.

Ce genre de combat, c’était pas beau à voir mais ça excitait la foule. Du coup, ça nous faisait bien rigoler. En général, c’était un type contre deux ou trois. Parfois, c’était un contre un mais celui qui était puni avait toujours un handicap : les yeux bandés, les mains attachées dans le dos. Ce genre de trucs, vous voyez ? J’en connais pas un seul qui ait échappé à la mort dans ces conditions-là. Ça dissuadait pas mal de tentatives. Et puis faut dire ce qui est, on n’était pas malheureux au point de vouloir s’unir contre les gardiens. On aimait ça, peut-être parce qu’ils nous apprenaient à aimer ça.

J’ai appris comme les autres. Ils m’ont choppé dans une manifestation qui avait mal tournée. Les flics nous sont rentrés dedans, alors j’ai cogné. Je ne me rappelle plus très bien combien j’en ai abattu avant qu’ils ne me collent la lacrymo dans la figure. Après ça, ils m’ont laissé le choix : la taule à perpétuité ou l’arche pendant dix ans. Je me suis dit qu’après dix ans, j’aurai ma liberté. Enfin, c’est ce qu’on se dit tous. Jusqu’à ce qu’on se rende compte que personne n’arrive au bout des dix ans. Ils s’arrangent toujours pour nous faire tomber avant.

Ça, je l’ai vite compris… comme j’ai compris un tas de trucs. Mais c’est le Saint qui m’en a appris le plus. Quand vous avez en face de vous un tueur qui vous tend la main, ça vous rend passablement incrédule. Quand en plus, il détourne toutes les lois à son avantage, ça force le respect. Dans ce monde de brutes, on a tous appris du respect et de l’union qu’on ne pouvait pas les avoir en les fabriquant, on les a trouvée simplement dans cette considération commune.

Il n’y a pas grand monde qui s’est opposé au Saint sans en être grandi. On voulait tous l’affronter. D’abord pour voir ce qu’il valait, pour faire tomber cette idole, puis, quand on a finalement tous admis qu’il était le plus fort, pour être touché par la main de Dieu. Mais ne l’affrontait pas qui voulait. C’est eux, toujours, qui choisissaient nos futurs adversaires. Si le vainqueur d’un combat était assez apprécié de la foule, on lui permettait parfois de désigner ses futurs adversaires. Le Saint y avait droit et les meilleurs d’entre nous aussi.

Alors j’ai fait ce que je devais faire, j’ai fait un combat dans les règles de l’art. J’ai fait durer le combat pour que le public en ait plein les yeux. Ils voulaient du sang, du suspense et je leur ai donnés tout ça. Après des centaines de combats, je savais bien ce qu’ils attendaient, ce qui allait les prendre par le fond des tripes. J’ai tout fait comme il fallait...juste pour avoir le droit à ce choix. Je l’ai eu ! Et j’ai désigné le Saint. Je voulais voir, comme les autres.

Je ne suis pas différent de tous les autres, j’ai été élevé comme eux : dans le sang, la brutalité et la bestialité. Pourtant, je restais, au plus profond de moi, un homme et je voulais qu’un autre que moi me le rappelle en m’offrant la grâce de Dieu, en m’offrant d’être cet homme, et non une bête sauvage assoiffée de sang et de meurtres.[/align]

excellent texte, comme le précédent

on peut archiver?