On m'a dit un jour faut croire en ses rêves, ils font qu'on avance et qu'on arrive à traverser les âges...
Justement les rêves, ils ne sont bons qu'à nous brûler les ailes peu importe leurs grandeurs, ils finiront un jour par noircir les plumes qui nous transportent. Mais un rêve qu'est ce que c'est? Pas celui qu'on fait quand on dort, puis même celui-ci ne reflète presque rien bien trop mystérieux, pas mal on voulu leur donner un sens mais au final autant le laisser là où il est dans le subconscient il se sent bien et si par chance (ou malheur tout dépend votre point de vue) on sent souvient le lendemain bin ça ne nous fera ni chaud ni froid...
Non je parle du rêve éveillé si je peux dire ainsi, celui qui nous pousse vers l'avant, une sorte de point au loin qu'on se fixe et qu'on essaye d'attraper du bout des doigts. Même à bout de souffle on va tenter de l'effleurer juste une fois, rien qu'une seule, pour savoir et enfin connaitre cette sensation qu'est 'j'ai atteint mon rêve.'
Mais dans tout cela il y a des bas, tellement, on voit notre rêve partir, nous exploser à la figure ou alors nous anéantir, on remarque qu'il vacille alors qu'on le croyait invincible et avec lui notre envie d'avancer, de le saisir. On commence doucement à devenir amer et on perd goût à ce qui nous entoure comme si rien n'avait d'importance, plus rien ne pouvait nous faire vibrer.
Alors la lueur qui jadis était née au fond de nos yeux commence à s'estomper. cela signifie le début de la fin, notre rêve même si on a tout fait pour l'atteindre vient au final de nous dévorer et on reste là devant cette fatalité comme des enfants qui perdent leur doudou pour aller dormir, bouche bée sans autre solution que se retourner et faire comme si de rien était.
Alors qu'au fond on a la haine, on a envie de crier, pleurer non, pourquoi le faire? On a déjà tellement verser de larme pour arriver à destination qui nous a échappé. Mais, juste la rage car on a été encore une fois trop bête pour croire en des rêves, croire qu'on peut changer la face du monde rien qu'en se disant et en espérant.
On a était bien con, en fait, on a juste était des hommes.
Au final même si on pense cela, durant des jours on ne s'en remettra pas puis vient un moment où un rêve apparaitra sournoisement et on recommencera à caresser un doux espoir. La fatalité ce n'est pas la mort, la fatalité c'est la mort de nos projets, celle qui nous ronge et nous tue petit à petit alors qu'on est debout et qu'on voudrait avancer.