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 Tristesse et bonheur [Hors série]

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AuteurMessage
red 13
Maëstro de la Plume
Maëstro de la Plume
red 13


Messages : 2329
Date d'inscription : 03/12/2009

Tristesse et bonheur [Hors série] Empty
MessageSujet: Tristesse et bonheur [Hors série]   Tristesse et bonheur [Hors série] Icon_minitimeLun 11 Avr 2011 - 16:45

Tristesse et bonheur [Hors série] Logorpred3

> > > La vie, les soucis et le bonheur < < <


A NympheYdeil


Il y a des fois où les mots viennent d’eux-mêmes, où les pensées glissent toutes seules. Il y a des moments où réfléchir ne sert à rien, où méditer est inutile et où l’histoire se couche sur le papier sans qu’on ait besoin de la border. Mais parfois, à la place d’un flot de pensée et de rêve, parfois il n’y a rien, pas une once d’histoire, pas une esquisse de sourire à écrire sur la feuille, aucun sentiment à transmettre au lecteur. Ces quelques fois là, on aimerait ne jamais les vivre, ne jamais les revivre car on se sent très seul, si seul. Alors on est là, devant une page blanche, un stylo bille à la main et on ne bouge pas. On attend sans trop savoir pourquoi, on attend et on espère que ça viendra. Mais le temps passe et la main ne bouge toujours pas et la feuille reste éternellement vierge. Il ne suffit pas d’avoir du talent, il ne suffit pas de connaître de belles tournures ni même d’avoir les idées… Il faut avoir l’esprit libre et délié, il faut écarter ses soucis et faire fi des problèmes. Et lorsque cela devient impossible, lorsque repousser les tracas devient trop fatiguant, l’âme dit stop et arrête la machine. Le corps craque et se déchire et alors qu’on pensait être fort intérieurement et ne jamais dévoiler ses inquiétudes et ses craintes, les remparts s’effondrent et notre forteresse tombe en ruine. Se cacher est alors impossible.
A quoi bon mentir à son entourage, à quoi bon se mentir à soi même ? Les mauvaises pensées entrainent à leur tour de mauvaises pensées et on s’enfonce. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, on nous a menti. En lieu et place c’est un torrent de boue qui nous emporte, reste à savoir trouver un radeau solide muni de rameurs aguerris. On ne peut se laisser aller, on doit rester à bord car seul, l’eau nous emportera au loin. Lentement mais surement on s’enfoncera dans les profondeurs chargées d’immondices sans espoir de retour. Mais avec un peu de chance, grâce à un regain de volonté et d’énergie, peut-être sera-t-il possible d’attraper une main tendue pour nous secourir, peut-être pourrons-nous nous hisser à nouveau sur le frêle esquif et poursuivre la descente qui nous mènera sans doute vers ce fleuve calme tant attendu.

La vie n’est pas rose non plus, d’ailleurs elle n’a aucune couleur sauf celle qu’on lui donne. Pour certain elle est d’un blanc pur comme on n’en voit nulle part alors qu’à l’opposé certain broie continuellement du noir. Cette vie que beaucoup traite de chienne nous réserve bien des surprises, bonnes ou mauvaises. On reçoit des claques, des caresses et quelquefois des bisous. On se laisse aller à cette lenteur monotone et alors qu’on se croit seul et tranquille voilà qu’elle nous jette un seau d’eau à la figure pour nous réveiller et nous rappeler à elle. La vie, c’est comme ça on n’y peut rien.

Habituellement on apprécie mes textes pour leur humour, mes écrits qui généralement font sourire, un léger comique rarement mesquin et si léger. Mais il y a des fois où cet humour ne vient pas, où les parenthèses ne s’ouvrent pas. Impossible alors de sourire et de faire sourire. Pourquoi continuer ? A quoi bon maintenant que j’ai perdu la seule chose qui faisait courir ma main sur le papier ? Aujourd’hui je n’ai pas la tête au rire, je n’ai pas l’esprit adéquat pour faire rire car la bonne humeur m’a quitté, comment alors la transmettre à mon voisin ? Les histoires ne se provoquent pas et ne se commandent pas. Le rêve ne se force pas. Tout cela vient de lui-même, tout comme la vie. On n’y peut rien, on doit faire avec et devenir plus fort, plus endurant et plus docile. Il ne sert à rien de devenir un grand chêne droit et très haut. Il faut plier sous le poids des années sans se briser, il faut parfois pouvoir courber l’échine pour traverser les obstacles. On ne demande d’être le plus fort ou le plus malin, on ne demande pas d’être le meilleur le plus beau ou le plus heureux. Il faut vivre avec ce que l’on a mais surtout avec ce que l’on est et l’accepter. Il est des choses qu’on ne peut changer et qu’on ne doit pas changer.

Je connaissais quelqu’un qui avait peur de lui-même, qui craignait la réaction des autres à son égard. J’avais un ami qui ne parlait pas et qui restait dans son coin, refusant d’affronter le monde. Cet ami était seul et triste et il était bien comme ça, du moins c’est ce qu’il racontait, c’est ce qu’il croyait. Il ne riait pas, il ne se souriait pas. Il restait là, tout simplement. Mais il avait un don, une qualité bien mince d’après lui, un atout qu’il considérait comme dérisoire. Il ne s’en servait que très peu, trop peu même. Il n’avait rien, aucun talent, aucune capacité extraordinaire ni sensationnelle. Il n’avait que l’humour. Les quelquefois où il élevait la voix, les seules fois où il se faisait entendre, c’était uniquement pour dire quelques mots, pas une phrase complète, non… Seulement quelques mots et l’assemblée riait aux éclats. Il avait le don de faire sourire, il avait la qualité de remonter le moral de son entourage, en quelques mots. Il croyait ne jamais être accepté, il pensait qu’on le rejetterait sans cesse mais ce qu’il ne comprenait pas, c’est qu’il n’est pas besoin d’être un quelqu’un d’exceptionnel pour vivre heureux. On ne demande pas d’être sensationnel seulement d’être soi-même.
Mon ami s’en est-il sortit ? A-t-il réussi à sortir de sa coquille ?
A vous de me le dire car cette personne, c’était moi.



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